Histoire d’une reconnexion

arbresplageAyant très peu de souvenirs de mon enfance, je me souviens pourtant bien clairement du temps que je passais à regarder la nature, les brins d’herbe et les fleurs, les animaux, des câlins que je donnais aux arbres en les prenant instinctivement dans mes bras… Cet état d’esprit toujours en éveil, à l’écoute, à la découverte du monde, cette curiosité insatiable et naturelle, cette joie sans limites combinée à l’évacuation rapide et naturelle de toute contrariété, sitôt oubliée qu’elle a été exprimée…

Et je me rappelle aussi très bien du jour où les peurs extérieures ont commencé à s’infiltrer en moi au point de changer mon comportement : j’avais les bras autour d’un arbre, et quelques insectes ont commencé à monter sur moi. Ce qui aurait pu être source d’émerveillement ou m’amuser m’a alors fait peur, et de ce jour-là j’ai commencé à me méfier de la nature.

Il m’aura fallu tant d’années pour me rendre compte de cette étonnante déconnexion et voir tout ce qu’elle implique dans ma façon de percevoir le monde, de l’appréhender, dans mon rapport aux autres même…

Je réapprends peu à peu à retrouver mon regard d’enfant. Cela prend du temps mais je vois et je sens la joie revenir en moi, et quand ça arrive aussi fort que dans mon enfance qu’est-ce que c’est magique !! Si ce n’était pas si naturel et si je n’avais pas conscience qu’il s’agit d’un chemin je pourrais presque parler de drogue. Une drogue qui fait avancer, sans effet négatif puisque je ne pourrai jamais trouver cet état de bien-être autrement qu’en continuant à ouvrir mon esprit et surtout mon coeur, à aller à la découverte de moi-même et de qui je suis, à me reconnecter à mon âme – d’enfant pourrait-on dire, mais peut-être cela correspond juste à mon âme tout court ?

Tout un parcours de réapprentissage, comme si nous avions de façon innée toute la connaissance de comment fonctionner au mieux et que nous devions expérimenter autre chose pour finalement apprendre à retrouver cet état… en lui ajoutant toutes les compréhensions que nous ne pourrions pas avoir sans avoir parcouru ce chemin si particulier qu’il en est unique pour chacun et en même temps si semblable vu de plus haut.

Bonne reconnexion 🙂

 

 

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