Un chemin vers l’émerveillement

FullSizeRender17/12/2014

La grossesse, ça transforme. Physiquement et psychologiquement. Quel cadeau ! Quelle merveille ! Me voici à regarder ce ventre qui s’arrondit depuis 6 mois passés, et en ce début de 7ème mois que de compréhensions et de joies m’ont été offertes.

J’ai envie de partager ici un peu de ce parcours, en précisant bien qu’il s’agit de mon vécu, de mon expérience, de mes ressentis, et qu’il ne s’agit nullement de conseiller qui que ce soit à faire les choix que je fais sur certains points sans avoir bien réfléchit avant !

Par quoi commencer ?

Par la merveille du corps humain… On est habitué à l’idée que le corps humain ne peut pas se débrouiller seul dans de nombreuses circonstances, qu’il a besoin d’être assisté, entouré, coaché, accompagné, dirigé, vérifié, complémenté, presque au quotidien. Des médicaments aux compléments alimentaires en passant par l’éducation et tous nos choix de vie, quand faisons-nous confiance à notre corps ? Et pourtant… Le meilleur exemple souvent repris est le fait de se couper : dans la grande majorité des cas une incroyable machine à guérir et cicatriser se met en route sans avoir besoin de rien faire, juste admirer le travail de notre corps qui est programmé pour chercher la fameuse « homéostasie », l’équilibre. Après on pourra dire « oui mais ça peut s’infecter, oui mais si la plaie est trop grande ou trop profonde, oui mais… ». C’est méconnaître l’importance du terrain, et donner un peu trop de place à notre civilisation actuelle. Oui dans certains cas une écoute adaptée du corps et une aide extérieure sera nécessaire. Mais pas forcément celle à laquelle on pense en premier…

Je n’ai fait aucun examen depuis le début de la grossesse, à part la première échographie tout à la fin du 3ème mois, parce que j’en ressentais – nous en ressentions – un appel fort et que toutes mes recherches m’avaient confirmé l’intérêt de la faire par rapport à la façon dont nous vivions cette étonnante aventure (si courante, si classique, et pourtant si unique !).

Depuis, tout se passe bien, et je suis très, très à l’écoute de ce qui se passe en moi. En particulier au niveau de mon ventre, que ce soit physiquement ou via les ressentis, l’instinct, la claire-communication… Je me suis au départ énormément documenté afin de faire le point sur ce qui se disait (tout et rien), et sur mes peurs et croyances. Une fois celles-ci intégrées, acceptées, mises en mots et transmutées, reste le vécu réel, dans le moment présent, loin des « on m’a dit que » et des « il faut » !

Le bébé bouge (beaucoup) : j’ai compris qu’il prépare ses muscles tout en appréhendant son corps physique, celui dans lequel il est venu s’incarner.

J’ai une envie particulière ? Même si souvent tout le monde autour de moi met ça sur le compte de la grossesse, je m’efforce d’aller toujours voir d’abord du côté de mes émotions… Cela ne fait pas suffisamment longtemps que j’ai appris à identifier la différence entre mes envies et mes besoins, entre les signaux de mon corps et les parasitages du mental, pour pouvoir m’offrir le luxe d’écouter sans tri tout ce qui me passe par la tête 😀

Cela n’empêche pas des écarts plus ou moins gros par rapport à ce que je connais être bon pour moi (encore une fois, pas par croyance héritée, mais par connaissance acquise à force de recherches, confrontées à l’expérimentation réelle personnelle, le tout saupoudré de l’écoute attentive de ma sagesse intérieure – autant que possible), mais c’est plus simple et ça fait bien avancer quand on est conscient de ce qui se passe, que l’on peut l’exprimer et réfléchir au pourquoi (surtout si la situation se répète), et accepter – ou pas parfois !– d’agir d’une manière ou d’une autre…

L’inspiration vient de se taire… Je vous partage donc ce petit bout de réflexions !

Et vous souhaite à tous des choix éclairés et conscients – quels qu’ils soient –, afin de vivre sereinement et joyeusement chaque instant qui se présente 🙂

Je vous transmets aussi la floppée d’énergie qui se réveille en moi (accompagnée de petits coups) et qui explique sûrement le tarissement des mots… Parfois ils sont simplement inutiles.

 

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03/01/2015

L’émerveillement continue…

Jour après jour je vois mon corps qui se transforme, qui s’adapte, qui se modifie pour accueillir ce petit corps qui grandit à l’intérieur de mon utérus. Je découvre et m’étonne devant diverses sensations, de l’utérus – justement – qui se contracte ou se détend selon que je suis moi-même tendue ou relaxée, mais pas seulement, j’ai aussi observé que dans un environnement « hostile » (à n’importe quel niveau : trop de bruit, d’ondes électro-magnétiques, possibilité de choc physique…), mon ventre devient tout dur ! Il m’a fallu un peu de temps pour observer toutes les corrélations et en déduire qu’il s’agit vraiment d’une protection intégrée pour le bébé, totalement autonome et si efficace ! Et si la majorité du temps la paroi de l’utérus reste partiellement ferme et bien « soutenante », il arrive aussi souvent, surtout en fin de nuit quand je suis allongée, que je le sente complètement relâché. Le contact avec le bébé est alors très très différent, je le sens beaucoup mieux, et c’est souvent à ces heures-là que nous avons les plus vibrants échanges…

Je me demande aussi parfois comment mon corps continue à fonctionner au mieux avec toutes ces transformations ! Il faut dire que ça prend de la place dans le ventre !! Entre le bébé en lui-même et les couches qui l’entourent jusqu’aux parois de l’utérus, tout cela occupe à présent une grande majorité de la place. Le bébé ayant encore de la marge pour bouger, je le sens tantôt sur la droite (parfois les coups de pieds se sentent jusque dans mes côtes !), tantôt sur la gauche, tantôt tout en haut (dans ces cas-là je me demande où est passé mon estomac tant il est calé vraiment en haut), tantôt bien en bas (ouch la vessie…), parfois complètement allongé en travers d’un côté à l’autre, parfois bien vertical, que ce soit les fesses en haut ou l’inverse (comme je le sens – et le vois !– se retourner et que ses fesses n’ont pas le même « toucher » que sa tête, j’en déduis ses positions entre observation, déduction et instinct). Je me demande déjà ce que ce sera dans un mois – et dans 2 !– mais en attendant je profite de chaque instant pour observer et ressentir tout ce qui se présente, tant cela est source d’étonnement, d’émerveillement, d’interrogations et de compréhensions…

Je sens aussi ma souplesse se modifier – en prévision de l’élargissement du bassin nécessaire pour l’accouchement – grâce, je l’ai appris depuis, à une hormone spécifiquement secrétée pour cela… Je vois la partie sombre de mes seins s’étendre encore et encore, ce qui sera une aide visuelle pour le bébé au moment de l’allaitement.

Mon ventre « de femme enceinte » est désormais vraiment visible, mais il faut dire que je ne porte que des vêtements larges dans lesquels je me sens bien – donc aucune entrave pour sa croissance, et j’imagine que l’accueil et l’attention jouent également dans l’image envoyée au monde. Je l’accepte entièrement, à tous les niveaux, il n’a donc aucune raison de se cacher.

Côté alimentation j’ai aussi remarqué à quel point les jus de légumes et de fruits lui font du bien tandis que l’alimentation cuite a tendance à le « ralentir »… J’ai une très forte consommation de fruits frais d’une manière générale (par rapport à ce que j’ai mangé pendant des années et par rapport à une majorité de personnes), et consomme des jus faits maison et à l’extracteur quasiment quotidiennement et en grande quantité (minimum un verre mais plus souvent un litre !) depuis presque le début de la grossesse, en revanche les « à-côtés » varient énormément selon le contexte dans lequel je me trouve. Ainsi, j’ai pu observer que quelques jours uniquement au jus ou au jus et aux fruits ont toujours été suivi d’une croissance plus forte du bébé et d’une augmentation très claire de son activité (il bouge beaucoup, beaucoup plus et le ressenti est très agréable), tandis que la réintroduction de gluten – par exemple car c’est le plus flagrant à mes yeux – le fait devenir très très discret, au point de ne pas le sentir pendant plusieurs heures de suite ce qui n’arrive jamais sinon depuis que je le sens vraiment bouger. Mes émotions et ma gestion de celles-ci sont aussi impactées, autant dire que ce n’est pas l’expérience que je préfère, même si ce vécu permet encore de nombreuses prises de conscience…

Que dire d’autre ? Ah oui, le nid… Le fameux nid que je suis censée « construire » pour accueillir ce bébé… Mon « problème » apparent était que depuis le début de cette grossesse nous n’avons pas eu l’occasion de le construire ce nid. Nomades en grande partie, allant à droite à gauche entre chez la famille et les amis, ayant cherché à nous installer tantôt en caravane tantôt dans un camion aménagé, tantôt sur un terrain en montagne, tantôt sur une île au soleil, nous étant posé sous toutes ses formes la question de ce que nous voulons vivre, où et comment… Quelles expériences enrichissantes et instructives mais jamais durables. Et au milieu de cela, entre nos propres interrogations (très fortes au début pour Laurent, qui prenait pour lui la « mission » de « me » construire ce fameux nid qui est une évidence pour tout le monde) et ce que la vie mettait sur notre chemin, les questions récurrentes de l’entourage : « où allez-vous habiter, où vas-tu accoucher… ? » avec plus ou moins d’inquiétudes transmises à la clé.

Il m’a fallu des mois pour me rendre compte que le nid existe dans mon ventre et que notre cocon tant recherché est dans notre amour, dans notre relation, dans le monde que nous créons autour de nous au quotidien. Et sûrement pas dans un appartement, une maison, un terrain, une clinique, un lieu quelconque dont nous serions – ou non – propriétaires… Je le sentais depuis le début de tout cela puisque la question du nid, si récurrente, faisait systématiquement surgir en moi résistance et questionnements. Grâce aux échanges précieux avec Laurent, et au travail répété fait sur nos peurs et croyances, nous avons fini par comprendre ce qui se passait en moi : ce qui est nécessaire est de se sentir bien, et c’est mon cas si l’on aborde une vision globale. Techniquement, nous sommes des mammifères et rares sont ceux qui se construisent « un nid » 😉

Selon notre éducation et nos croyances les plus marquées, certains auront plus « besoin » d’une sécurité matérielle extérieure, d’autres d’être très suivis et entourés, moi j’ai surtout besoin de temps pour écouter à l’intérieur de moi et de Laurent à mes côtés dans une relation saine et ouverte à la discussion, à l’expression des émotions et de ce qui se passe en nous. Ses massages sont une bénédiction, et à tour de rôle nous nous aidons à avancer sur le chemin de cette aventure inédite pour chacun de nous. Nous découvrons jour après jour les forces respectives des énergies masculines et féminines, en même temps que nous continuons à nous découvrir nous-mêmes. Le bébé nous aide en permanence autant par ses mots – que nous prenons encore trop peu le temps d’écouter en nous laissant encore emporter par le « quotidien »… – que par l’énergie si forte qu’il nous envoie.

Pour celles et ceux qui découvrent comme nous les joies de cette co-création étonnante qu’est la vie, quelques suggestions de lectures, vidéos et sujets qui valent à nos yeux le détour :

 

Les neuf marches (livre)

La communication connectée (site et livre)

– Vivre Sa Grossesse Et Son Accouchement – Une Naissance Heureuse (livre)

Les 40 jours après la naissance (article)

L’accouchement orgasmique et naturel, un témoignage (vidéo)

La motricité libre (vidéo « Le monde caché des bébés »)

L’hygiène naturelle infantile (un article parmi tant d’autres)

L’alimentation diversifiée menée par l’enfant (un bel article… Voir aussi le site Diversification autonome et consciente)

Aimer nos enfants intentionnellement (livre)

L’enthousiasme d’apprendre (entre autres vidéos d’André Stern)

Le premier cri (film)

– Babies (film)

Etre et devenir (site du film)

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