Au-delà des perceptions physiques (liées « directement » aux 5 sens : vue, ouïe, toucher, goût, odorat), une palette infinie de perceptions « non physiques » existent.
Pourquoi des guillemets ? Parce que depuis un corps incarné comme les nôtres, notre champ de référence est le monde physique avec ses canaux de perception physique. Je n’ai aucune référence sur le sujet mais je pense que très probablement les perceptions extra-sensorielles / subtiles (clair-audience, clair-ressenti, clair-vision, prémonitions…) activent des nerfs et des zones cérébrales similaires que pour les sensations « physiques »*.
Donc déjà, difficile à un certain niveau de définir ce qui est physique de ce qui ne l’est pas, ce qui est visible / perceptible / concret de ce qui ne le serait pas.
Quand on voit l’invisible, on le voit (avec vision directe ou intérieure, mais dans l’écran mental cela s’affiche tout pareil). Quand on sent une présence à côté de soi, elle est réellement présente, même si non visible par la majorité des humains actuels. Quand le champ d’énergie augmente dans une pièce, ce sont des centres de perceptions tout à fait physiques (probablement un mélange en lien avec le magnétisme terrestre, l’ouïe et le toucher ?) qui le perçoivent. La plupart des animaux y ont également accès, ce n’est pas une invention mentale mais bien une perception.
On ne s’étonne pas plus que cela que certains êtres humains ne sentent pas de la même manière que d’autres le chaud et le froid, que tout le monde n’a pas le même accès aux nuances de couleurs, que l’odorat varie considérablement d’une personne à une autre, etc., pourquoi serions-nous alors surpris qu’il en soit de même avec les perceptions plus « énergétiques » ?
Comment ces perceptions peuvent se manifester concrètement ?
Bien qu’il y ait autant d’expériences que d’expérienceurs, il y a quand même des lignes communes et des chemins d’accès similaires.
– L’accès spontané. On est en train de vivre notre vie comme d’habitude, sans rien changer en apparence ou à notre connaissance, et paf, on se retrouve a minima à percevoir des choses inhabituelles, ou carrément à se retrouver projeté dans un autre univers. Ce n’est pas le cas le plus courant, ou alors les personnes oublient l’expérience car trop hors de leur capacité à l’interpréter et à l’intégrer dans leur réalité. Pour ceux qui s’en souviennent, cela peut être traumatisant ou extrêmement enrichissant. La spontanéité n’est certainement qu’apparente car des facteurs non conscients ou non visible sont souvent en cause, mais c’est l’impression qui domine.
– L’accès provoqué par quelque chose « d’extérieur ». Faire une EMI (NDE), se trouver dans un lieu ou une configuration énergétique particuliers, voir sa conscience / sa réalité transformée par un choc (accident, deuil…), de la fièvre, la fin de vie, l’éveil de la Kundalini, voir un OVNI (avec ou sans abduction), avoir des prises de consciences transcendantes suite à une rencontre, une lecture, une discussion… Soudainement ou progressivement il y a expansion de conscience, d’où découle une modification des perceptions. Durables ou ponctuelles (les perceptions), il est rare qu’elles ne laissent pas des traces profondes dans la personne, qui cherchera généralement des explications à ce qu’elle a vécu.
– L’accès induit par un travail « intérieur ». Méditation, yoga, qi gong, tao, tantra, développement personnel (rarement efficace seul sur la question des perceptions), pleine conscience, changement d’alimentation et/ou de mode de vie, jardinage, éveil à la joie, communication avec les autres règnes (animaux, végétaux, minéraux, mondes invisibles)… Les chemins sont innombrables et il n’y a aucune règle absolue. Généralement ces pratiques permettent de court-circuiter le mental qui contrôle pour donner accès à la part intuitive, à d’autres parts de nous-même, à nos « guides » etc. Pas mal d’écueils sur ce chemin mais souvent de belles compréhensions et une évolution « choisie » le plus souvent. Le temple de l’égo spirituel et des guru certes, mais il ne faut pas faire une généralité à partir de ceux qui se mettent en avant et/ou qui dérivent. Bien souvent c’est une voie complémentaires aux autres.
– Et bien sûr l’accès inné, ces personnes qui ont depuis petites des perceptions que les autres n’ont pas. Souvent ces perceptions se « referment » à l’adolescence et reviennent de plus belle par la suite, mais ce n’est pas une règle absolue. L’environnement, l’écoute, l’acceptation de l’entourage, le niveau de conscience, et au-delà de ça ce que la personne elle-même s’est programmé comme expérience dans cette vie joueront bien sûr dans l’équilibre et l’utilisation de ce qui est perçu ou non comme un « don ». Il y aurait beaucoup à dire sur cette catégorie mais ce n’est pas le thème ici.
Les perceptions, leur(s) arrivée(s), leur(s) manifestation(s), leur intensité, leur fréquence… Tout cela dépend de la personne elle-même plus que de ce qui l’entoure ou de ce qu’elle vit. Ce qui est programmé arrivera d’une manière ou d’une autre, nous sommes venus nous incarner pour cela. On pourra louper le coche, il se représentera. On pourra lutter contre, ce sera quand même là. On pourra l’accepter, le développer (ou non), en être plus ou moins conscient, en parler ouvertement ou discrètement, ou garder ça complètement pour soi.
On peut tous apprendre et développer certaines capacités, mais on restera inégaux malgré tout. L’envie de le faire, la possibilité de le faire, l’environnement pour cela, et ce qui en sortira, tout les paramètres varient selon les personnes. Et quand bien même on prendrait 2 jumeaux parfaitement semblables en apparence, dans un cadre identique, avec des données « externes » contrôlées, le vécu et l’expérience ne pourrait qu’être propre à chacun. Seule l’interprétation pourra être plutôt commune, car les logiciels (le cerveau, l’éducation, les croyances, l’environnement) auront des chances d’avoir la même programmation. Mais ils n’ont aucune chance d’avoir un passé « avant vie terrestre » commun, et très très très très peu d’éventualité d’avoir le même programme détaillé d’incarnation. Pour ne parler que de ça.
En fait, on a assez peu la main, car la plus grosse part se joue dans l’inconscient (pas le truc de Freud hein ! Juste l’opposition à la « capacité d’être pleinement conscient de ce que nous sommes en train de vivre / faire / penser / percevoir »).
L’inconscient c’est tout le non-conscient. Le monde « invisible » (bien que visible, donc, pour certains) est donc ici intégré dans le non-conscient pour la plupart des gens. Et même pour ceux qui perçoivent, cela diffèrera d’une personne à une autre, sans parler des interprétations propres à la culture et à la personne.
Une personne peut « percevoir » une présence énergétique forte qui arrive dans une pièce sans pour autant la voir. Une autre ne sentira rien du tout et ne comprendra pas qu’il puisse y avoir une réalité non visible pour elle (hors rayons X et ultra-violets tout ça tout ça..). Une troisième entendra la « présence » lui parler, mais ne saura pas non plus à quoi elle ressemble. Elle la percevra comme agressive. Une quatrième personne sentira une grande vague d’amour et de reconnexion déferler sur elle. Une cinquième racontera qu’elle voit un dragon d’énergie yin, de teinte vert-doré-bleutée, qui s’efforce de communiquer une information qu’elle ne capte pas. Une autre aura quitté la pièce avant même que la plupart des autres ne perçoivent quelque chose, car son ressenti l’aura envoyé ailleurs pour une raison ou une autre (inconfort, rdv…).
De la même manière que nous sommes plus à l’aise avec certaines personnes qu’avec d’autres, nous sommes plus à l’aise avec des énergies qui sont proches de nos propres gammes de fréquences. Si c’est « trop fort », trop intense pour nous, on pourra ressentir de la chaleur, de l’inconfort, de la peur, de la terreur, de la crainte, de la surprise, l’envie de s’éloigner, comme quand on s’approche trop près d’une flamme. Ce n’est pas forcément signe d’une énergie dite « négative » (pas plus que « positive »), juste que cette énergie et nous ne sommes pas harmonisés. Un temps d’adaptation peu suffire, ou non, là encore pas vraiment de règle. A part peut-être apprendre à écouter ses ressentis, à les confronter avec ce que l’on vit et ce que l’on peut vérifier, pour les calibrer et apprendre à s’en servir dans ces cas-là. Si quand on manque d’avoir un accident on a une sensation de pincement au coeur, de nausée, de réflexe de fuite pour la survie, on peut se dire qu’en présence de ces symptômes il vaut mieux augmenter sa vigilance ! Si quand on regarde une personne aimée (ou la mer, un arc-en-ciel…) on ressent une douce chaleur, des frissons, une sensation de bien-être, d’apaisement, et que l’expérience se répète quand on se trouve à faire un choix adapté pour nous, on peut en déduire que normalement, c’est bon signe nous concernant, à nous de voir ce que l’on fait de l’info.
Les émotions sont le plus souvent une manifestation visible des sensations. Dans la version idéalisée elles sont uniquement un indicateur supplémentaire pour décrypter les sensations et un moteur pour agir de manière appropriée. Dans la pratique elles sont également chargées de nos mémoires (d’ici et d’ailleurs, de maintenant ou d’autres réalités/temps/dimensions), et donc de potentielles interférences. Un trop plein d’émotion va souvent avec une grande sensibilité, et, éventuellement, avec de plus grandes capacités de perceptions subtiles. C’est plus accessible, mais aussi plus envahissant. Et on n’a pas souvent eu le mode d’emploi.
Partager, échanger, discuter, lire les expériences des autres, expérimenter soi-même.
A un premier niveau il n’y a pas UNE réalité, mais DES perceptions qui reflètent nos propres réalités, avec nos filtres, nos croyances, nos aveuglements, nos passés, nos futurs, nos conditionnements, notre éducation, nos évolutions, notre niveau de conscience.
A d’autres niveaux, cela évolue, et toutes les combinaisons sont possibles jusqu’à l’unité avec tout ce qui existe.
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Quelques exemples de perception subtiles assez communes :
– Se sentir attiré par un endroit, un évènement, un objet, sans savoir pourquoi.
– Changer d’avis soudainement sans raison identifié (sur le moment, après on peut facilement rationaliser cognitivement pour trouver des explications qui nous convaincrons qu’il y « avait une raison » même si la réalité n’a rien à voir).
– Envie prenante de quitter un endroit (voire de ne pas y entrer), de s’éloigner physiquement d’une ou plusieurs personnes, sentir son énergie « baisser » dans certains contextes sans comprendre pourquoi…
Quelques exemples moins usuels – ou en tous cas, moins partagés à haute voix – :
– Voir en fermant les yeux des formes, des images, des couleurs d’une netteté, d’une précision et d’une intensité impressionnante.
– Percevoir des sons, des personnes, des sensations que les autres ne perçoivent pas.
– Se retrouver projeté dans une autre dimension / réalité / espace-temps sans que cela ne soit un rêve.
– Se promener consciemment avec un corps énergétique (« astral ») tandis que le corps physique est allongé et « endormi ».
– Sentir « physiquement » des frissons, des vibrations, des picotements, des changements de température, de fréquence/intensité vibratoire, des changements d’énergie…
Certains états / évènements /activités peuvent favoriser ces « expansions de conscience », sans pour autant expliquer à eux seuls leur survenue.
De nombreux livres relatent des expériences vécues (plus intéressantes à mes yeux que la théorie, mais chacun sa porte d’accès), comme :
– 0,001 %, L’expérience de la Réalité – Marc Auburn
– En conscience, l’exploration par l’expérience – Pierre Emmanuel
– Journal d’un éveil du 3ème œil – Christophe Allain
– La mort n’est pas une terre étrangère – Stéphane Allix
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Ce sont les premiers qui me viennent à l’esprit sans réfléchir (et que j’ai lus 😀 ), mais loin d’être les seuls !
N’hésitez pas à compléter en commentaire (expérience directe ! donc pour cette fois pas de livres théoriques ni de romans, merci…) avec en deux mots ce que la lecture a transformé en vous 🙂
*Ce qui ne veut pas dire que d’autres types de perceptions n’existent pas dans l’absolu. Dans d’autres univers et dans d’autres dimensions, avec d’autres véhicules que le corps humain que nous connaissons, ou à un autre stade de développement, d’infinies possibilités existent, qu’il est difficile de concevoir, d’imaginer, de décrire. Difficile à tel point que, même lorsque l’on peut y voyager d’une manière ou d’une autre, le décodeur-transcodeur-interpréteur-analyseur qu’est notre cerveau remplacera ce qu’il ne sait pas utiliser comme information par ce qu’il a de plus proche en base de données. Cela ne vaut pas que pour les perceptions d’ailleurs.
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Ps : je n’ai pas relu, n’hésitez pas à me signaler les coquilles et éventuelles incohérences ou constructions de phrases vraiment trop bancales si cela gêne la compréhension globale…